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Commode à pont, attribuée à LS Painsun et Doirat

Commode à pont, attribuée à LS Painsun et Doirat

Commode plaquée en bois de violette en pointe de diamants, baguettes de laiton, bronze doré, dessus de marbre, début de l’époque Louis XV.

La commode présente une forme dite en tombeau, pansue, ouvrant à trois rangs de tiroirs, dont le dernier est séparé par un faux pont, sans moustaches de bronze doré. Le tiroir en ceinture est concave. A sa courbe incurvée répond l’aspect bombé du tiroir du milieu. Le dernier rang de tiroirs reprend un dessin incurvé. Les deux petits tiroirs sont  disposés symétriquement. La courbe du profil intérieur des tiroirs est habituellement accompagnée en façade d’un creux qu’on appelle un pont, et qui ici n’est qu’esquissé. Il s’agit d’une réminiscence de ce type de commodes datant principalement de la Régence.

Les côtés de la caisse sont traités en courbes et en contre-courbes et évasés vers l’arrière. Comme sur la façade, les courbes aux mouvements contraires sont séparées par des baguettes de laiton, suivant un usage qui tend à disparaître sous Louis XV.

Une riche ornementation de bronze doré ajoute à l’orgueil de cette puissante commode de belle proportions.
Les chutes d’angle ont parfois été utilisées par Doirat, mais par d’autres ébénistes du premier quart du XVIIIe siècle également.

La forme de la caisse et une partie de l’ornementation de bronze se retrouvent chez les ébénistes contemporains d’Etienne Doirat, tels « MM », Louis Simon Painsun (qui épouse la fille de Doirat en 1720) et Jean Mathieu Chevallier.
Une commode proche de la nôtre, estampillée de L.S.P. et E. Doirat a d’ailleurs été publiée dans le magazine L’Estampille (n°388). L’étude Thierry de Maigret qui s’était livré à son expertise, confirmait que les bronzes, dont les chutes d’angle à espagnolettes, étaient d’un modèle de Doirat.

Dim. (H x L x P): 85 x 65 x 129 cm

 

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